De nombreux secteurs de l’économie ont fait de leur transformation numérique une priorité. Leur objectif : gagner en efficacité grâce aux nouveaux outils à leur disposition.

Mais tous n’en sont pas aujourd’hui au même stade de leur mutation. Le secteur du BTP par exemple, l’un des piliers de l’économie nationale, a-t-il fait du numérique un levier de développement ?

En 2014, le ministère du Logement a lancé le « Plan Transition Numérique dans le Bâtiment ». Le but étant de démultiplier le nombre de constructions neuves en s’appuyant sur les nouvelles technologies.

Près de trois années plus tard, une étude de KPMG-Le Moniteur montre que les entreprises du BTP ont compris que, plutôt que de se voir imposer la transformation numérique par leur écosystème, il valait mieux l’anticiper et la maîtriser.

Le secteur de la construction est l’un des piliers de l’économie française. C’est l’une des plus importantes sources d’emplois.

Et la transformation numérique représente une réelle opportunité pour les entreprises de ce secteur de développer leurs activités.

Selon un rapport du cabinet McKinsey « si les technologies étaient pleinement déployées, elles pourraient engendrer une gigantesque valeur économique », estimée à près de 1000 milliards d’euros en France d’ici 2025.

BTP et transformation numérique : où en est-on ?

D’après le baromètre « L’artisan du bâtiment d’aujourd’hui » réalisé par Batiweb en partenariat avec Sage, si la numérisation du BTP progresse, les usages que font les artisans du numérique sont encore très hétérogènes. En effet, 98% possèdent au moins un terminal connecté au web, mais ils ne sont que 61% à se considérer comme « connectés ».

L’étude montre que malgré un taux d’équipement mobile ou informatique important, l’utilisation des solutions professionnelles et des applications métiers est encore faible. « Pourtant les besoins et les attentes exprimés sont réels », expliquent les auteurs du baromètre.

« Si l’entrepreneur du bâtiment est de plus en plus connecté, peut-on d’ores et déjà parler de transformation digitale des métiers du BTP ? Pas encore. En effet, bon nombre des entreprises gagnent du temps avec les outils numériques, certaines peinent encore à s’y mettre », constate Régis Bourdot, responsable RP au sein du groupe Batiweb.

« Le numérique est de plus en plus adopté par les artisans, qui y voient des bénéfices réels dans le cadre de leurs activités professionnelles », estime pour sa part Daniel Marache, directeur du marché BTP chez Sage.

« Le numérique est un formidable accélérateur de business, et nous devons mettre tous les moyens en œuvre pour les aider à prendre le meilleur parti  des solutions logicielles et mobiles », précise-t-il.

Des freins à l’utilisation des outils numériques

Lorsque l’on interroge les professionnels du BTP sur les freins concernant l’usage des nouvelles technologies, les raisons financières arrivent en tête selon l’étude de KPMG-Le Moniteur.

Plus de la moitié (53,2%) estime avoir des difficultés à évaluer l’efficacité des investissements dans les nouvelles technologies, et ils sont autant à juger  leurs moyens financiers insuffisants.

Autre frein mis en lumière par cette étude : la résistance au changement des salariés. Viennent ensuite « le temps de mise en place des nouvelles technologies » et « l’incapacité des salariés à les utiliser ».

Lutter contre le shadow IT et le BYOD

Les chefs de projets, les architectes ou encore les ingénieurs ont recours à des applications pour planifier leur travail, accéder aux informations nécessaires sur le chantier. Ils consultent leur smartphone ou leur tablette pour visualiser les maquettes et les plans.

Le développement de la mobilité est la principale explication à cette adoption massive à des applications mobiles.

Partagés entre le bureau, les chantiers et les réunions en externe, ils s’appuient sur ces applications afin de rester opérationnels, quel que soit l’endroit où ils se trouvent. Les entreprises ne peuvent plus ignorer cette tendance. Mais elles doivent encadrer ces initiatives en mettant à disposition des solutions sécurisées et capables de répondre aux problématiques propres à chaque métier.

Améliorer la collaboration entre les équipes

Les nouvelles technologies représentent une véritable opportunité pour les entreprises de la construction qui souhaitent notamment améliorer la collaboration entre les membres d’une équipe.

Principalement parce que le volume d’information entre tous les participants (maîtres d’œuvre, bureaux d’études, maîtres d’ouvrage, cabinets d’architectes, etc) est considérable.

D’après une étude récente, les projets de construction génèrent des volumes d’informations pouvant atteindre jusqu’à 6 To de données comprenant des milliers de mails, des centaines de plans 2D…

Les professionnels du secteur ont des solutions à leur disposition aujourd’hui pour faire face aux problématiques liées au volume de données traitées dans le cadre d’un projet de construction.

La plateforme Oodrive Work par exemple les accompagne dans leurs besoins de partage de fichiers, quelle que soit la phase du projet de construction en cours : études, appel d’offres, consultation des entreprises, exécution.

Un outil comme celui proposé par Oodrive permet d’organiser, de conserver et de prévisualiser en ligne des documents volumineux et sous formats natifs spécifiques (.dwg, .dwf, .dxf).

Chaque collaborateur est en mesure de les retrouver et d’y accéder rapidement. Grâce à un triple niveau de chiffrement et à une sauvegarde multisites, les données liées à un projet sont hébergées et répliquées en toutes sécurité dans un data center certifié.

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