Le Règlement européen sur la protection des données (RGPD) définit les données de santé à caractère personnel comme étant relatives à la santé physique ou mentale d’une personne physique. Selon un sondage publié par Odoxa pour le Health Care Data Institute, les Français sont majoritairement favorables au partage de ces informations. Mais à certaines conditions uniquement.

La santé est importantes pour les Français. C’est ce que montrent les études d’opinion. Ils placent systématiquement cette question parmi leurs principales préoccupations et estiment qu’il s’agit d’un bien commun qu’il faut sans cesse protéger et faire progresser.

Partager les données de santé pour aider la science

Résultats d’analyses de sang, taux de cholestérol, activité physique… Les données pouvant être collectées sur la santé sont innombrables et particulièrement recherchées par l’industrie. Et 83% des Français accepteraient de partager leurs données de santé si cela répondait à certains objectifs comme l’amélioration des diagnostics et des traitements médicaux ou encore la progression plus rapide de la recherche médicale.

« Cette étude vient confirmer notre intuition. Les Français ont compris que le partage de ces données est primordial, pour eux à titre individuel, comme pour la collectivité, c’est-à-dire pour nous tous », a expliqué Thomas London, président du Healthcare Data Institute. Selon lui, il faut désormais déterminer ce qui pourrait favoriser ce partage d’information. « Quelles sont les solutions innovantes qui vont permettre d’assurer la sécurité des données […] et ce, sans freiner l’innovation pour le bien commun. C’est le défi actuel ».

Données de santé ; les Français posent leurs conditions

Si les Français sont prêts à partager leurs données, ils s’attendent tout de même à ce que d’autres conditions, au-delà de l’anonymisation et de la sécurisation des données soient remplies. Trois conditions sont particulièrement importantes pour les personnes interrogées. 52% des Français sont d’accord pour partager leurs données. Mais uniquement s’ils savent à quelles fins elles seront potentiellement utilisées.

De plus, ils souhaitent savoir exactement à qui leurs données seront transmises (hôpitaux, universités, laboratoires, fondations, etc). Autre condition très importante : 50% des Français veulent pouvoir faire valoir leur droit d’opposition à tout moment.

Assurer la sécurité des données de santé

Les différentes affaires de piratages et de cyberattaques de ces dernières années inquiètent une partie des Français. Pour se prémunir contre ces cas de figure, 65% d’entre eux font confiance aux institutions pour mettre en place les conditions nécessaires à la protection de leurs données. Mais seuls 10% en sont persuadés. Les Français n’accordent pas leur confiance aveuglément. Ils doivent d’abord être persuadés du bien-fondé de l’utilisation qui en sera faite. Ensuite, ils souhaitent être rassurés sur le chemin qu’elles parcourront.