Dans un mouvement qui résonne bien au-delà de la seule régulation britannique, la Competition and Markets Authority (CMA) du Royaume-Uni s’attaque de front à la domination d’Amazon Web Services (AWS) et de Microsoft Azure sur le marché du cloud.

Selon le rapport préliminaire de l’autorité publié en 2023, ces deux acteurs concentrent, à eux seuls, plus de 70 % des parts de marché au Royaume-Uni. Cette initiative pourrait bien redessiner les équilibres d’un secteur de plus en plus stratégique — où la concentration du pouvoir technologique devient un véritable enjeu de souveraineté.

Un marché déséquilibré aux conséquences profondes

Ce déséquilibre n’est pas qu’un enjeu économique. Il a des répercussions directes sur :

  • L’indépendance numérique de l’Europe,
  • La souveraineté des données des entreprises,
  • La capacité d’innovation des acteurs européens du cloud.

En centralisant l’infrastructure, les services et les données, les hyperscalers américains dictent de facto les règles du jeu, verrouillant les clients dans des environnements propriétaires (effet de vendor lock-in) et limitant la concurrence.

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Nous le constatons régulièrement chez Oodrive : de nombreuses organisations, qu’elles soient publiques ou privées, n’ont parfois pas d’autre choix que d’héberger leurs données sensibles sur des plateformes soumises à des lois étrangères, comme le Cloud Act américain. C’est un risque majeur pour la sécurité et la confidentialité des données européennes.

Notre engagement se traduit dans des solutions de confiance déployées dans des secteurs stratégiques comme la santé, la défense, la finance ou le secteur public. Elles démontrent qu’un cloud souverain, conforme, performant et innovant n’est pas une utopie, mais une réalité opérationnelle.

Le Digital Markets Act comme source d’inspiration… même hors de l’Union

Dans ce contexte, il est significatif de voir que la CMA s’inspire explicitement du Digital Markets Act (DMA) européen pour définir les contours de sa régulation.

Et ce point mérite d’être souligné : le Royaume-Uni, après avoir quitté l’Union européenne, choisit pourtant de s’aligner sur une vision régulatrice portée par Bruxelles.

C’est un signal fort : les garde-fous mis en place par l’Europe apparaissent aujourd’hui comme des références légitimes et nécessaires, y compris au-delà des frontières communautaires. Ce choix réglementaire illustre à quel point les valeurs de souveraineté numérique, de transparence et de concurrence équitable, portées par le DMA, transcendent les considérations politiques.

Et ce n’est pas un symbole isolé : il reflète une tendance de fond. De plus en plus d’entreprises européennes cherchent à reprendre le contrôle de leurs données numériques, en choisissant des acteurs locaux, responsables et alignés avec leurs exigences de sécurité, de conformité et de transparence.

Un moment décisif pour passer à l’action

La CMA a mis le doigt sur un problème que tout le monde connaît : le déséquilibre du marché du cloud. Mais constater ne suffit plus, il faut passer à l’action. Réguler, soutenir, et surtout donner de l’air à des alternatives crédibles.

Le parallèle avec la finance est parlant : Londres reste la première place mondiale pour le Forex et détient presque tout le marché de la compensation des dérivés de taux en euros via LCH. Bruxelles tolère encore cette situation jusqu’en 2028, faute d’alternative solide.

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Et côté numérique, c’est la même histoire : Amazon et Microsoft contrôlent près de 80 % du cloud britannique, au point que la CMA envisage de les classer comme « sociétés stratégiques ».

On ne parle plus d’un marché concurrentiel, mais d’une dépendance. Fidèle à sa logique atlantiste, le Royaume-Uni ne cherche pas l’autonomie européenne : il assume son rôle de plaque tournante transatlantique, consolidant la dépendance technologique et financière du continent.

En Europe, le cloud de confiance est déjà une réalité. Avec la qualification SecNumCloud, Oodrive s’impose comme un acteur clé de cette évolution, en garantissant un niveau d’exigence élevé en matière de sécurité et de conformité. 

Défendre une vision européenne du numérique

La régulation est utile, mais seule, elle ne changera pas la donne. Ce qu’il faut, c’est une vraie stratégie industrielle et la volonté de reprendre la main sur nos données.

C’est ce qui anime Oodrive : permettre aux entreprises et aux institutions européennes de garder le contrôle de leurs actifs numériques, sans dépendre des géants étrangers.

La récente initiative de la Competition and Markets Authority (CMA) témoigne d’un engagement accru en Europe pour un numérique plus souverain, plus durable, et respectueux de nos valeurs fondamentales.

Pour tous ceux qui œuvrent à une véritable autonomie numérique européenne, ces avancées sont autant d’encouragements à poursuivre ce chemin exigeant mais essentiel.