La signature électronique avancée

Comprendre la signature électronique avancée (AES)

La signature électronique avancée offre un niveau de sécurité renforcé. Elle garantit l’intégrité des documents signés et leur valeur juridique en cas de litige. Dans quels cas l’utiliser ?

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Sommaire

Qu’est-ce qu’une signature électronique avancée ?

La signature électronique avancée correspond au deuxième niveau de signature électronique défini par le règlement eIDAS. Elle se distingue par un processus d’authentification plus robuste que la signature simple, tout en restant plus accessible que la signature qualifiée. La vérification d’identité peut par exemple avoir lieu à distance avec la signature électronique avancée.

L’utilisation de la signature AES avec certificat qualifié est recommandée pour la signature de documents présentant de forts enjeux juridiques et de sécurité. Les critères d’identification sont plus poussés qu’avec une signature simple. La signature électronique avancée nécessite par exemple l’obtention d’un certificat électronique délivré par un prestataire de services de confiance.

Quelles sont les caractéristiques de la signature avancée ?

Une signature électronique avancée conforme au règlement eIDAS répond à ces quatre exigences spécifiques.

  1. Unicité du lien avec le signataire. La signature AES doit être liée au signataire de manière univoque.
  2. Identification formelle du signataire. La signature avancée doit permettre d’identifier formellement le signataire. Cette identification formelle du signataire peut être réalisée selon différentes méthodes. La vérification de la pièce d’identité peut avoir lieu en face-à-face ou à distance.
  3. Création à l’aide de données placées sous le contrôle exclusif du signataire. La signature électronique doit être créée à l’aide de données que le signataire peut, avec un niveau de confiance élevé, utiliser sous son contrôle exclusif.
  4. Intégrité du document signé. La signature électronique avancée doit permettre de détecter toute modification ultérieure du document signé électroniquement.

Différences entre signature électronique simple, avancée et qualifiée

Les signatures électroniques se déclinent en trois niveaux : la signature électronique simple, la signature électronique avancée et la signature électronique qualifiée.

Facile à mettre en œuvre, la signature simple offre une sécurité limitée. À l’inverse, la signature qualifiée garantit un niveau de sécurité maximal grâce à une vérification d’identité rigoureuse et un certificat qualifié.

Entre les deux, la signature avancée constitue un bon compromis : elle convient aux documents sensibles nécessitant traçabilité et conformité, tout en restant facile à déployer pour les entreprises.

Comment fonctionne une signature avancée (AES) ?

La signature électronique avancée (AES) repose sur des technologies de cryptographie associées à des mécanismes d’authentification renforcés, dans le but de garantir l’identité du signataire et l’intégrité du document signé. Conformément au règlement eIDAS, elle constitue un niveau de sécurité intermédiaire, adapté aux documents à forte valeur juridique. Son fonctionnement s’articule autour de plusieurs étapes clés, allant de la vérification d’identité à l’archivage sécurisé du document signé.

Comment fonctionne la signature électronique avancée ?

Processus d’authentification utilisés

La première étape consiste à vérifier l’identité du signataire, soit en présentiel, soit à distance. La vérification d’identité peut inclure un contrôle de pièce d’identité, une analyse biométrique ou une validation vidéo. Une fois l’identité confirmée, un certificat électronique est délivré par un prestataire de services de confiance (PSC). Ce certificat associe l’identité du signataire à une clé cryptographique unique.

Au moment de la signature, le signataire doit prouver son identité de manière forte pour activer l’usage de son certificat. Cette authentification repose généralement sur l’envoi d’un code à usage unique (OTP), une authentification multi-facteurs (par exemple mot de passe + SMS), ou encore l’usage d’un token matériel ou d’une application sécurisée. Ce processus garantit que seule la personne autorisée peut apposer sa signature électronique.

Intégrité et authenticité des documents

Une fois l’authentification effectuée, le système génère une empreinte numérique du document (appelée hash), qui est ensuite chiffrée à l’aide de la clé privée associée au certificat du signataire. Cette opération constitue la signature électronique proprement dite. Toute modification ultérieure du document rendrait cette empreinte invalide, assurant ainsi son intégrité. Par ailleurs, puisque la clé privée est liée à une identité préalablement vérifiée, la signature permet également d’attester l’authenticité du signataire.

Enfin, le document est horodaté et archivé de manière sécurisée, assurant sa traçabilité et renforçant sa valeur légale dans le temps. Cette chaîne technique et juridique garantit un niveau de confiance adapté aux exigences des entreprises soucieuses de sécuriser leurs processus de signature.

Valeur juridique de la signature AES et conformité avec le règlement eIDAS

La signature électronique avancée possède une reconnaissance juridique dans l’ensemble de l’Union européenne, sous réserve du respect des exigences fixées par le règlement eIDAS (UE n° 910/2014). Bien qu’elle ne bénéficie pas de la présomption de fiabilité automatique attribuée à la signature qualifiée, elle constitue néanmoins une preuve solide en cas de contestation, surtout si l’intégrité technique du document peut être démontrée.

Sa valeur repose principalement sur la capacité à établir l’identité du signataire, à garantir l’intégrité du document signé et à sécuriser l’ensemble du processus de signature. Lorsqu’elle est correctement déployée, avec un certificat électronique émis par un prestataire de services de confiance et une authentification renforcée, la signature avancée est pleinement conforme à la réglementation eIDAS.

La valeur juridique de la signature avancée
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Cas d’utilisation d’une
signature 
électronique avancée

La signature électronique avancée est recommandée pour les documents présentant une sensibilité particulière et des risques d’ordre juridique ou financier. Elle est essentiellement utilisée dans les domaines suivants.

  • Le secteur bancaire et de l’assurance (contrat d’assurance, procédure d’ouverture de compte, etc.) ;
  • Les Marchés publics, pour lesquels une signature électronique avancée avec certificat qualifié est requise.

La signature électronique avancée représente une solution intermédiaire entre la signature simple et la signature qualifiée. Elle offre un niveau de sécurité robuste avec un parcours moins complexe à mettre en œuvre que celui de la signature électronique qualifiée.

Quels sont les avantages
de la signature électronique avancée ?

La signature électronique avancée offre différents types d’avantages aux organisations qui l’adoptent.

Gains de productivité :

L’un des avantages de la signature avancée est d’engendrer des gains de productivité significatifs. Son utilisation réduit le temps passé à des tâches administratives et chronophages liées à la gestion papier des signatures de documents. Le suivi du processus de signature est automatisé, l’accès aux documents signés et archivés est simple et rapide.

Procédures de signature simplifiées :

Les signataires peuvent approuver leurs documents n’importe où, n’importe quand, et depuis tout type d’appareil, ce qui réduit considérablement les délais de traitement. Les cycles de signature sont raccourcis, accélérant ainsi la finalisation des contrats et des transactions.

 

Sécurité et conformité renforcées :​

Contrairement à la signature manuscrite ou à la signature simple, la signature électronique avancée assure une identification formelle du signataire, via des mécanismes de vérification d’identité robustes. L’horodatage et le scellement des documents garantissent leur intégrité.

Force juridique :

La signature électronique avancée se distingue également par sa force juridique. En cas de contentieux, le dossier de preuves au format électronique offre une traçabilité complète et une protection juridique accrue (avec l’horodatage et les preuves d’identité).

Conseils pour choisir et intégrer une
solution de signature électronique avancée

Adopter une solution de signature électronique avancée (AES) permet aux entreprises de sécuriser leurs processus de validation tout en respectant les exigences du règlement eIDAS. Pour garantir l’efficacité et la conformité de cette mise en œuvre, plusieurs critères doivent être pris en compte, qu’il s’agisse de sécurité, d’intégration technique ou de gestion documentaire.

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Critères de sécurité à considérer

Pour garantir la conformité eIDAS, une solution de signature avancée doit s’appuyer sur un prestataire de services de confiance, proposer une vérification d’identité fiable et intégrer une authentification forte (OTP, MFA, etc.). La traçabilité des actions (horodatage, journalisation) est également indispensable pour assurer la non-répudiation.

Intégration dans les entreprises et outils existants

La solution doit être interopérable avec les outils métiers (CRM, ERP, SIRH, GED) grâce à des API de signature électronique ou des connecteurs natifs. Une expérience utilisateur fluide, multi-supports, et un accompagnement au déploiement facilitent l’adoption par les équipes.

Défis liés à l’archivage des documents signés électroniquement

Les documents signés doivent être archivés dans un système sécurisé garantissant leur intégrité et leur valeur légale dans le temps. Il est recommandé d’utiliser un SAE (Système d’Archivage Électronique) conforme aux normes et capable de conserver les preuves de signature.